Perspectives

Les quatre mythes sur les données relatives aux RH

par l’équipe Spark

Les données relatives aux RH gagnent en importance en milieu de travail, mais la peur et le mystère qui les entourent risquent d’empêcher les entreprises d’en tirer le meilleur parti. Nous tenterons ici de dissiper les quatre plus importants mythes sur les données relatives aux RH (attention : ce ne sont pas tous des mythes!).

À mesure que le milieu de travail de l’avenir devient une réalité, les données se retrouvent dans tous les aspects de nos emplois, et les RH ne font pas exception. Les données provenant d’un service des ressources humaines, et à plus forte raison du regroupement de millions de services des RH, sont nombreuses et complexes : Quels sont les salaires moyens par zone géographique et par fonction? Combien les Canadiens épargnent-ils en vue de leur retraite? Quels sont les trajets les plus surchargés pour se rendre au travail et en revenir?

« Nous payons un Canadien sur cinq chaque mois, ce qui représente environ 2,6 millions d’employés, indique Holger Kormann, président d’ADP Canada. Chaque année, nous remettons à l’ARC 41,5 milliards de dollars en impôts perçus. Nous avons donc énormément d’information sur l’économie, les déclarations de revenus et la situation de la main-d’œuvre. »

Personne ne sera surpris de lire qu’il persiste bien des mystères et des malentendus quant aux données relatives aux RH. À la conférence South by Southwest (SXSW®) de 2019 tenue à Austin, au Texas, Jack Berkowitz, premier vice-président, Développement de produits, et Marc Rind, scientifique en chef des données et vice-président, Développement de produits, chez ADP, ont discuté des quatre mythes les plus répandus.

1. Les données relatives aux RH ne sont pas très utiles

Les employés sont au cœur de toute entreprise. Les données sur la paie peuvent donc répondre à des questions importantes sur le fonctionnement de votre entreprise. « Il n’est pas seulement question de déterminer le taux de roulement de personnel ou le nombre d’employés », précise Jack Berkowitz.

À titre d’exemple, l’un des indicateurs critiques en matière de RH est le délai de dotation : le temps nécessaire à une entreprise pour remplacer un employé qui a quitté son emploi. « Si j’occupe le poste de vice-président des ventes et que j’établis ma stratégie en fonction du nombre de vendeurs à ma disposition, ce délai pour pourvoir un poste est vraiment crucial, explique-t-il. Si mon équipe des ventes affiche un taux élevé de roulement de personnel, cela deviendra probablement le facteur le plus important. »

« Ces données peuvent sembler très élémentaires, dit-il, mais elles apportent toutes sortes de renseignements essentiels. »

2. Les données relatives aux RH doivent être contrôlées par l’équipe des RH, puisque les gestionnaires ne les utiliseront pas correctement

Ce mythe est aussi répandu que faux! « Au bout du compte, les personnes en mesure d’apporter des changements, soit les gestionnaires et les dirigeants, doivent savoir ce qui se passe dans leur organisation, soutient Marc Rind. Traditionnellement, les RH analysaient et interprétaient les données avant de les transmettre aux gestionnaires. Mais au moment de faire connaître ces renseignements aux personnes sur le terrain, il était déjà trop tard », explique-t-il.

« Dans le monde du travail de l’avenir, chacun de nous maîtrisera bien mieux les données, poursuit-il. Les clients veulent informer les décideurs le plus rapidement possible, par exemple pour déterminer si l’entreprise mise trop sur les heures supplémentaires, si elle s’améliore, ou si un magasin en particulier dépense vraiment trop. Cela facilite la responsabilisation et la sensibilisation des gestionnaires et fait en sorte qu’ils n’ont pas à passer trop de temps à creuser pour évaluer la situation. »

3. Les données risquent d’être mal utilisées si elles ne sont pas traitées avec précaution

« Ce n’est pas un mythe, nous prévient Jack Berkowitz. Le traitement des données relatives aux RH exige une discipline et une confiance incroyables. Vous devez mériter et conserver cette confiance pour traiter les données. »

La confidentialité et la sécurité comptent parmi les problèmes les plus urgents liés aux données sur le milieu de travail. Il est donc essentiel que toute entreprise, à plus forte raison quand elle traite les données de plus d’un Canadien sur cinq, y accorde la priorité.

« Cela va au-delà de la prise de décision éclairée quand il est question de cliquer sur quelque chose, précise Jack Berkowitz. Il s’agit plutôt d’aider les gens à comprendre où vont les données et en quoi elles sont utiles. »

4. Les robots vont finir par vous enlever votre emploi

Ce n’est pas simplement un mythe : c’est carrément une fausseté, assure Marc Rind.

« Selon moi, les robots aident plutôt les gens à devenir de meilleurs humains, dit-il. Demander aux machines de remplir des formulaires, d’approuver des fiches de présence ou même d’indiquer clairement quelles sont les priorités donne au personnel le temps de faire ce que les appareils ne peuvent accomplir. »

Bien que la peur d’être remplacé par des robots soit réelle, un fait demeure : nous devrions être soulagés de voir que les robots effectuent les tâches qui nous empêchent d’exploiter à fond nos talents.

« Si le personnel doit effectuer une tâche qu’une machine peut exécuter, c’est qu’on ne lui confie pas le travail approprié », affirme Marc Rind. ADP Canada compte sur une équipe interne des Solutions de service et automatisation, qui détermine comment automatiser le travail et exploiter la technologie pour éliminer les tâches effectuées manuellement, afin que les employés consacrent leur temps à mieux répondre aux besoins des clients. « Au cours des neuf premiers mois de l’exercice, ADP a permis à sa clientèle d’éliminer plus de 14 000 heures de tâches manuelles de faible valeur. Ces heures économisées permettent en grande partie à notre équipe du service à la clientèle de consacrer le plus clair de son temps à garantir l’exactitude de la paie et des feuillets d’impôt », témoigne Domenic Lo Russo, directeur des Solutions de service et automatisation chez ADP.

Modifier rapidement la perception de nos employés pour qu’ils apprécient la collaboration homme/machine transforme la peur et le scepticisme d’origine en enthousiasme pour l’avenir.

Danielle Christensen, spécialiste du service à la clientèle d’ADP, voit l’avenir d’un bon œil : « Je suis époustouflée quand je constate ce que l’équipe a pu accomplir jusqu’ici. Et j’ai l’impression que ce n’est qu’un début! »

Cet article est paru à l’origine dans SPARK Parraîné par ADP.

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